Quels sont les signes de l’autisme léger ?

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Dans ses huit établissements spécialisés, l’Ordre de Malte France accompagne les personnes touchées par les troubles du spectre de l’autisme ou TSA. Ces troubles sont très divers dans leurs manifestations et vont conditionner la vie quotidienne des personnes avec autisme. Parmi cette variété de profils, on entend parfois parler d’autisme léger. De quoi s’agit-il exactement et comment le reconnaître ?

Qu’est-ce que l’autisme léger ?

Qu’il soit léger ou non, l’autisme ou TSA est un trouble du développement neurologique. Les premiers symptômes des troubles du spectre autistique apparaissent dès l’enfance et sont variables d’un enfant à l’autre. Le TSA est considéré comme un handicap social pour les personnes atteintes, car il affecte essentiellement ces 3 domaines :

  • le comportement (intérêts très spécifiques, routines, etc.) ;
  • l’interaction sociale (relations avec les autres, décryptage des émotions, etc.) ;
  • la communication (capacité verbale et non verbale).

Par le passé, l’autisme était divisé en plusieurs catégories, elles-mêmes faisant partie des TED ou troubles envahissants du développement. Depuis 2013, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise l’utilisation des termes “TSA ou trouble du spectre de l’autisme”. Cette appellation regroupe toutes les variantes possibles de l’autisme, y compris le spectre de l’autisme léger.

L’autisme léger, aussi appelé autisme de niveau 1, ou autisme de haut niveau, présente des particularités communes aux personnes avec autisme, mais jamais de retard mental ou de langage pour l’enfant. La forme d’autisme léger la plus connue était le syndrome d’Asperger, également intégré dans les troubles autistiques. Même s’il rencontre des difficultés dans la vie en société, son potentiel intellectuel et sa mémoire sont souvent plus développés que la moyenne des autres enfants.

Quels sont les symptômes de l’autisme léger ? 

Le spectre de l’autisme léger n’échappe pas à la “triade autistique” évoquée plus haut. voici les principaux critères des troubles du comportement :

  • Hypersensibilité aux stimuli sensoriels : tous les sens peuvent être impactés. Les autistes légers peuvent être dérangés par une odeur forte, un bruit strident ou répétitif, une lueur qui clignote, l’étiquette d’un vêtement qui gratte.
  • Routines quotidiennes : très importantes pour la personne atteinte d’autisme léger, elles sont des rituels qui le rassurent. Ces rituels peuvent se révéler parfois contraignants, comme par exemple ne manger que des aliments d’une seule couleur, ou les peser avant chaque repas jusqu’à ce qu’ils correspondent à un poids précis.
  • Centres d’intérêts restreints : hobbies, activités ou connaissances très spécifiques qui passionnent la personne autiste légère, comme, par exemple, les pilotes de chasse britanniques pendant la Seconde Guerre Mondiale.
  • Besoin de s’isoler : indispensable pour recharger les batteries après une forte surcharge sensorielle ou des relations sociales épuisantes.

Interactions sociales complexes 

  • Un autiste, même léger, ne va pas lancer une conversation ou l’entretenir. Il n’est pas facile pour lui de dégager les informations pertinentes du dialogue, ou de trouver le ton approprié pour y répondre.
  • Les autistes de haut niveau s’isolent souvent pour se ressourcer, ils ne recherchent pas de nombreuses relations sociales.
  • Tout petit, déjà, l’enfant autiste préfère jouer seul qu’avec ses camarades.
  • L’humour, les sous-entendus et le second degré sont indéchiffrables pour les autistes, et rendent les échanges un peu laborieux.

Difficultés à communiquer

  • Comprendre les codes sociaux est souvent un problème pour un autiste de haut niveau. Il n’a donc pas toujours la réaction appropriée au moment voulu et peut sembler maladroit.
  • Une personne qui souffre de TSA a du mal à soutenir un contact visuel et peut donner l’impression d’être fuyant ou insensible.
  • La personne autiste peine souvent à décoder les expressions faciales, utilise peu le langage corporel et la communication non verbale.
  • Parfois, le phrasé de l’autiste peut être monocorde ou mécanique, ce qui peut déstabiliser son interlocuteur.

Ces signes présents chez les autistes dits légers sont effectivement moins marqués que les autistes de niveau 2 ou 3, et leur permettent en général d’avoir une vie sociale et un travail.

À l’Ordre de Malte France, nous savons quels sont les symptômes de l’autisme, de l’autisme léger au plus handicapant chez l’enfant et l’adulte. En effet, nous sommes aux côtés des personnes atteintes de TSA depuis très longtemps.

Nous les accompagnons pour leur faciliter la vie et l’améliorer, en fonction du profil et des difficultés de chacun. Nos 8 établissements dédiés à l’autisme permettent un accueil de jour ou permanent, ainsi que du soutien périscolaire pour les enfants et familial.

Comment diagnostiquer l’autisme léger ?

Les parents, dès qu’ils perçoivent des signaux alarmants chez leur enfant, peuvent se rapprocher de leur médecin de famille ou leur pédiatre. Celui-ci peut déjà émettre un premier avis et orienter les parents de l’enfant vers un spécialiste des troubles du spectre de l’autisme.

Les CRA (Centre Ressources Autisme) peuvent utilement renseigner et guider les proches d’un enfant ou d’un adolescent présentant des signes rappelant les TSA. En effet, il est important de ne pas les confondre avec ceux d’autres pathologies (ex. : une surdité totale ou partielle, qui peut expliquer des troubles de la communication).

Le diagnostic d’autisme léger doit être posé par un médecin, qui s’entoure généralement d’autres professionnels de santé. À noter que certains autistes enfants de haut niveau passent un peu inaperçus en raison de symptômes modérés. Ils attendent parfois l’âge adulte pour solliciter un diagnostic.

Même si les autistes dits légers vivent souvent de manière autonome, il ne faut pas minimiser leurs difficultés sur le plan social. Un suivi personnalisé et régulier leur permet de les surmonter. C’est le cas des équipes médico-sociales de l’Ordre de Malte France qui sont formées pour écouter leurs besoins et les aider à mieux vivre leur TSA.

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