Inégalités sociales

L'Ordre de Malte France lutte contres les inégalités sociales

L’inégalité sociale est le résultat, entre autres, d’une répartition inégale des ressources sociales entre les individus au sein d’une même société. Ces inégalités sociales se matérialisent par les différences d’accès aux ressources sociales rares et précieuses. Elles dépendent, bien sûr, de chaque société et des valeurs qui y sont cultivées. L’inégalité inclut toutes les possibilités d’actions humaines : politiques, économiques, culturelles, sociales, etc. 

L’Ordre de Malte France, fondée en 1927 en tant qu’association hospitalière catholique, a pour mission de lutter contre les inégalités sociales de notre société en aidant les personnes les plus vulnérables en France. En effet, la structure multiplie ses actions de lutte contre les inégalités et prône une justice sociale, un partage des richesses plus juste, ainsi qu’une protection sociale pour tous.

Inégalités sociales, de quoi parle-t-on ?

Les inégalités sociales sont à la base de la stratification de la société humaine. En effet, l’inégalité d’accès aux ressources socialement valorisées affecte les individus à différent niveau social, et incluant donc divers déterminants sociaux. Elle peut donc être définie comme une différence davantage dans l’accès aux ressources plus ou moins importantes selon les domaines. Cela peut parfois conduire à la formation d’une hiérarchie.

Il existe deux façons différentes d’envisager les inégalités sociales. Pour certains, elles peuvent sembler normales et il n’est pas nécessaire de les corriger ou de les rectifier. Par contre, pour d’autres, ces systèmes doivent être abolis afin d’équilibrer les causes sociales et de rétablir l’égalité des chances.

L’égalité doit cependant être distinguée de l’équité, qui consiste à donner à tout le monde les mêmes chances. C’est dans cet ordre d’idée que nous avons publié des projets visant à réduire les inégalités sociales et compenser les inégalités.

Ainsi, chacun doit payer, donner et recevoir équitablement, indépendamment de son revenu, de son origine sociale ou de sa situation professionnelle. Dans ce contexte, le terme « inégalité » est accompagné du terme « social », de sorte qu’il exprime l’inégalité entre les hommes et les femmes en tant que telle ou entre les différentes classes sociales.

La suppression des inégalités paraît cependant extrêmement difficile dans notre société actuelle, et c’est pourquoi notre association s’engage à expliquer les disparités et remédier aux inégalités qui existent via différentes actions.

Quels sont les différents types d’inégalités ?

Les français rencontrent de nombreuses inégalités sociales : inégalités territoriales, inégalités environnementales, inégalités scolaires, inégalités de pouvoir, inégalités socio-économiques, inégalités dans le travail, inégalités de revenus, inégalités d’accès aux soins et au logement, etc..

Nous allons détailler quelques-unes d’entre elles.

 

Inégalités scolaires

Par inégalités scolaires, il faut entendre l’inégalité de la répartition des biens attribués par l’école à savoir :

  • le parcours d’apprentissage,
  • les diplômes,
  • les compétences.

Elles se manifestent selon des groupes socialement définis, notamment en fonction du milieu socio-économique, du capital culturel des parents comme le patrimoine, de leurs revenus ou des parcours migratoires. Ces discontinuités peuvent être linguistiques, liées à des coutumes ou des concepts scolaires, à des stratégies d’apprentissage privilégiées dans un contexte social particulier. Elles peuvent également être liées à des stratégies scolaires plus ou moins connues de la famille, etc. Les inégalités scolaires se retrouvent partout, mais de manière très différente d’un pays à l’autre.

Corriger les inégalités sociales touchant à la scolarité permettrait de donner le droit à la réussite scolaire à toute personne. Ce serait également un pas pour limiter les inégalités à l’embauche.

 

Inégalités face à l’emploi

Ces inégalités constituent une vraie source d’insécurité d’emploi et de disparités. En effet, elle constitue la première et la plus importante source d’inégalités dans le monde professionnel d’un point de vue financier. On peut donc parler d‘inégalités économiques et sociales mettant à mal les hommes et femmes n’ayant pas les mêmes chances dans cette société avec un revenu qui peut parfois être inégal.

Les chances d’obtention d’un travail ne sont pas les mêmes au niveau de tous les individus. Certaines personnes sont plus aptes à trouver un travail en fonction de leur classe sociale que d’autres se trouvant dans une situation de sous-emploi.

Cette situation représente les personnes inscrites comme demandeurs d’emploi, mais qui exercent moins d’activités. D’un autre côté, il y a celles qui ne sont pas inscrites comme tel, mais qui affirment vouloir travailler davantage.

Nous combattons les inégalités en matière d’emploi grâce notamment à différentes formations organisées. En France, dans une logique de réduction des inégalités, nous avons mis en place des formations pour les ambulanciers, les premiers secours, la prévention des risques et le travail dans les secteurs sanitaire et médico-social.

Les personnes en besoin d’hébergement d’urgence que nous accueillons dans nos fleurons sont suivies par des travailleurs sociaux afin de les aider à se réinsérer dans la société. Ils sont accompagnés dans leur projet professionnel et peuvent bénéficier de formations. 

 

Inégalités d’accès à la santé et au logement

Les inégalités d’accès à la santé et au logement sont les différences sociales d’état de santé et de logement. En matière de santé et de logement sont des droits et des besoins primaires. Elles sont donc nécessaires à la survie et au confort de chacun. Elles portent sur un objet des valeurs sociales, et renvoient à une hiérarchie sociale. Ainsi, pour parler d’inégalités sociales de santé et de logement, quel que soit l’objet considéré, deux conditions doivent être réunies.

D’une part, il doit s’agir d’un objet de valeur sociale, comme la santé par rapport à la maladie ou le logement. Toutefois, il peut également s’agir d’un sentiment de bien-être par rapport à la souffrance, ou de soins efficaces par rapport à des soins inefficaces ou de mauvaises conditions de vie.

D’autre part, ces objets de valeur sociale doivent impliquer des groupes sociaux hiérarchisés en position dominante. Les différences observées en termes de consommation médicale, de soins, mode de vie, sont qualifiées d’inégalités sociales. En effet, elles ont un impact négatif sur la santé et le mode de vie en lien avec les relations sociales hiérarchiques.

Chaque jour, nous nous mobilisons auprès des personnes en détresse face aux besoins croissants d’une population précaire et des inégalités sociales. Des idées émergentes qui offrent de réelles opportunités pour réduire les inégalités de santé et de logement.

L'Ordre de Malte France lutte contre les inégalités sociales sur tout le territoire français
Crédit : Ordre de Malte France

Qui sont les personnes les plus touchées par les inégalités sociales ?

Les inégalités touchent la plupart du temps les femmes, les jeunes, les immigrés, les étrangers et les personnes en situation de handicap. Ces inégalités sont souvent marquées par des discriminations et des inégalités salariales, tant en termes de revenus qu’en termes d’accès à l’emploi.

 

  • Les femmes

L’inégalité entre les femmes et les hommes est la plus reconnue notamment au niveau des écarts de revenus qui font souvent l’objet de débats en France.

Les différences de traitement et de droits désavantagent le plus souvent les femmes et les empêchent de réaliser pleinement leur potentiel. Ces inégalités se manifestent dans la grande majorité des pays du monde. Elles se remarquent dans les domaines comme l’art, l’économie, l’éducation et la rémunération, mais aussi dans la sexualité, la justice et le mariage.

Le mouvement pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes est récent. Il s’est répandu dans les sociétés occidentales dans les années 1960 avec le mouvement féministe qui s’est développé à la fin du 19e siècle. Celle-ci a fait des progrès significatifs dans la période 1970-1990 et a contribué à atténuer les inégalités dans certains aspects. Ce mouvement a souvent été confiné aux sociétés occidentales. Plus récemment, il s’est diversifié dans le monde entier. L’Ordre de Malte France offre également aux femmes un soutien dans certaines régions du monde exposées à plus de violences que les hommes.

Malgré les initiatives supranationales visant à lutter contre les inégalités à l’égard des femmes par la promotion de ces dernières, une part importante de la population n’est pas convaincue. En effet, ces inégalités sont profondément ancrées dans les normes sociales.

Le monde des jeunes a profondément changé au cours des vingt dernières années. L’entrée tardive dans le monde des adultes devient de plus en plus difficile pour certains d’entre eux et on observe une véritable hausse des inégalités les concernant. Cette extension sociale de la jeunesse est également le reflet de l’accroissement des inégalités dans la société dans son ensemble. En effet, les jeunes sont principalement ceux qui sont les moins favorisés par rapport aux personnes plus âgées, notamment en terme de revenus.

Aujourd’hui, à 20 ans, la moitié des jeunes sont encore scolarisés. Lorsqu’ils cherchent un emploi, c’est un véritable parcours du combattant pour ceux qui n’ont pas de diplôme et difficile pour ceux qui ont un diplôme commun. Ils ont alors beaucoup de mal à se différencier pour trouver une entreprise. Lorsqu’ils trouvent un travail, c’est généralement à temps partiel ou à durée déterminée et pour des périodes de plus en plus longues. Dans ce contexte, un logement indépendant est difficile à obtenir et la précarité peut s’installer.

Les jeunes les moins qualifiés sont les plus vulnérables, le chômage les expose à l’exclusion sociale et professionnelle et à une plus grande pauvreté. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 29 ans est de 9% pour les diplômés de l’enseignement supérieur et de 22% pour les titulaires d’une licence, d’un CAP ou d’un BEP. Ce taux avoisine les 46% pour les non-diplômés.

Le taux de pauvreté des non-diplômés (dont le revenu mensuel est inférieur à 964€, 2012) est de 30 %, contre 10 % pour les diplômés universitaires.

Pour cela, nos bénévoles ont mis en place plusieurs programmes visant à insérer les jeunes dans le système de l’emploi, et ainsi, réduire les facteurs d’inégalités. En effet, en plus de recruter les jeunes, nous contribuons également à leur épanouissement à travers plusieurs de nos actions sociales. Nous nous mobilisons pour soutenir les étudiants précaires afin qu’ils puissent terminer leurs études plus sereinement.

 

  • Les immigrés et les étrangers

Bon nombre des difficultés rencontrées par les personnes issues de l’immigration et les étrangers sont le résultat de l’accumulation de plusieurs mécanismes, dont les inégalités sociales.

D’une part, les lois qui excluent les étrangers, les stigmatisent en même temps et peuvent conduire à la discrimination. D’autre part, les immigrants sont souvent d’origine modeste et leur ségrégation dans les quartiers pauvres se fait à leur détriment et à celui de leurs enfants.

En France, les immigrés et étrangers connaissent un taux de chômage deux fois plus élevé. Ils connaissent un taux de pauvreté trois fois plus élevé et gagnent un tiers de moins que les non-immigrés. En outre, les travailleurs immigrés ou étrangers ont moins de possibilités de promotion. Les emplois occupés sont souvent précaires, en 2006, 12 % des travailleurs migrants avaient un contrat temporaire ou à durée déterminée, contre 7 % des non-migrants. Les femmes migrantes sont particulièrement touchées. Elles sont plus susceptibles de travailler à temps partiel (39%) avec un petit revenu et sont souvent sous pression (16%).

Ces résultats sont encore plus prononcés pour les personnes originaires d’Afrique, mais il faut reconnaître que les migrants européens sont également touchés par ces inégalités et ces écarts sociaux. Un rapport de l’OCDE sur l’immigration montre que la situation de l’emploi des immigrés en France est la pire du monde occidental. Comme dans les pays scandinaves, ils présentent un taux de chômage deux fois plus élevé que celui de la population autochtone.

Crédit : Catherine de Torquat/ PICTOKA
  • Les personnes en situation de handicap

Il existe peu de statistiques sur les inégalités dont souffrent les personnes handicapées. Toutefois, que ce soit en termes de niveau de vie, d’éducation, d’emploi ou de participation à la vie sociale, ils sont quasiment toujours dans une situation défavorisée face au reste de la population.

Selon une enquête, les personnes handicapées ont un niveau de vie inférieur à celui de la population générale. Le revenu moyen par ménage est de 21 900 euros par an, contre 25 800 euros pour la population générale. 19 % des personnes handicapées vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13 % de la population totale.

En d’autres termes, ils ont plus de difficultés à payer leur loyer, leurs factures d’énergie. Ils ont aussi des difficultés à épargner, à payer une semaine de vacances ou à acheter de nouveaux vêtements.

Face aux inégalités subies par les personnes handicapées, l’Ordre de Malte France reçoit environ 160 personnes handicapées chaque année dans 5 établissements médico-sociaux dédiés. 3 maisons d’accueil spécialisées sont également tenues par nos bénévoles afin d’accompagner les personnes souffrant d’handicaps lourds.

Pour soutenir les actions de l’Ordre de Malte France, vous pouvez faire un don unique ou régulier sur notre site. Vous pouvez aussi vous engager comme bénévole et passer à l’action à nos côtés.

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