Sanitaire -Médico-social - Publié le 03/11/2020 Lecture 3 min

Métier : animatrice

Métier : animatrice dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD)

En 2016, Marie-Dominique Chastel a été embauchée à la Maison Ferrari (Clamart), en CDD, pour un mois. Quatre ans plus tard, elle est toujours là ! Enthousiaste, elle a bien voulu revenir pour nous sur son parcours et son quotidien auprès des personnes âgées.

Comment passe-t-on d’un CDD de un mois à une plus longue expérience dans un EHPAD ?

Je suis arrivée à la Maison Ferrari un peu par hasard… et alors que je m’étais promis de ne jamais travailler dans une maison de retraite. Je ne le « sentais » pas, je crois que ça me faisait peur en fait. En outre, ce n’était pas ma formation de base. J’avais un diplôme en sciences de l’éducation et animé de nombreux ateliers de stimulation de mémoire ou de prévention des chutes par exemple, d’abord auprès de jeunes puis de salariés en entreprise. Quand on m’a proposé ce poste d’animatrice pour un remplacement d’un mois, j’ai relevé le défi, mais parce qu’il était limité dans le temps… Le directeur M. Matias voulait quelqu’un qui « mette de l’ambiance » et j’ai vite réalisé que les résidents avaient d’abord besoin d’affection. J’étais prête à leur en donner et j’ai accepté de continuer l’aventure !

Votre quotidien, c’est quoi ?

Nous sommes deux animateurs et notre travail se complète. Mon objectif est d’aider à garder le maximum d’autonomie, de mémoire, de capacités motrices. Les animations proposées s’orientent donc autour des axes suivants : quiz, jeux de mémoire, revue d’actualités, conférences, sorties extérieures, concerts, gymnastique douce, jeux de mimes, reprises d’émission télé style « portrait caché » ou « des chiffres et des lettres ».

Mais la crise sanitaire a dû modifier fortement votre activité ?

Oui, bien sûr, certains ateliers n’ont d’ailleurs toujours pas repris ou tout doucement. Pendant le premier confinement, nous avons veillé à ce que nos résidents ne perdent pas le lien avec les familles, grâce à Skype, les appels téléphoniques, etc. Et je passais beaucoup de temps à leur rendre visite dans leur chambre. Vous savez, simplement prendre la main d’une personne isolée, c’est à la fois peu et beaucoup ! Aujourd’hui, les visites ont repris, mais toujours sous conditions et nous essayons de remettre un peu de vie dans la Maison.

4 ans après… vous avez des regrets ?

Ah non ! Sinon, je ne serais pas restée. J’apprends beaucoup de cette expérience, nos aînés m’ont donné une formidable leçon de vie et beaucoup aidée aussi à dédramatiser la fin de vie. Ils m’ont fait comprendre que l’important à leur âge était de leur apporter de la chaleur humaine et des sourires, avec le plus d’amour possible dans le cœur. Je suis très attachée au lien créé avec chacun d’eux individuellement mais aussi avec leurs familles. J’y tiens, ils font désormais partie de mon existence.

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