Le samedi 18 octobre 2025, à 18h, les structures de l’Ordre de Malte en France ont participé au ravivage de la Flamme du Soldat inconnu pour la deuxième année consécutive, sous l’Arc de Triomphe. Ce moment solennel s’est déroulé en présence de nombreuses autorités nationales et étrangères et était accompagné par la Musique de la Garde républicaine.
Cette cérémonie, hautement symbolique, s’inscrit dans le rituel quotidien du ravivage de la Flamme, initié en 1923 pour honorer les soldats morts pour la France. Chaque soir, à 18h30, une association ou une institution est invitée à raviver cette flamme éternelle, en hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la Nation.
Pour cette édition 2025, l’Ordre de Malte France était représenté par des bénévoles des délégations locales, des secouristes de différentes unités départementales d’intervention en France, des résidents et des salariés de ses établissements médico-sociaux et des Membres de l’Ordre.
Béatrice STEFFAN, Secrétaire générale de la zone de défense et de sécurité de Paris, Jérémy REDLER, maire du 16ème arrondissement de Paris représentant également le Conseil régional d’Ile-de-France, le général de brigade (2S) Paul MOREAU, vice-président du Comité de la Flamme, le général de brigade Guillaume SANTONI, adjoint au Gouverneur militaire de Paris, le général de brigade François-Xavier LESUEUR, commandant de la Garde Républicaine constituaient le rang protocolaire avec Olivier de LA CHAPELLE, président de l’Association française des membres de l’Ordre Souverain de Malte et Cédric CHALRET du RIEU, président de l’Ordre de Malte France.
Mgr Jean LAVERTON, vicaire épiscopal du diocèse de Paris, M. Philippe GOSSELIN, député de la Manche, M. Frédéric ROSE, préfet des Yvelines, M. Didier DURIEZ, président du Secours Catholique – Caritas France, M. Philippe LE GALL, administrateur national de la Croix Rouge française, le colonel Patrick GINDRE, adjoint au commandant de la Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris, le colonel Badara NDIAYE, attaché de défense de l’ambassade du Sénégal en France ainsi que des représentants de l’ambassade du Gabon et de la Mission permanente de l’Ordre Souverain de Malte près l’UNESCO et de nombreuses autres personnalités ont également honoré cette cérémonie de leur présence.
Au-delà de la solennité du geste, la participation de l’Ordre de Malte France au ravivage de la Flamme du Soldat inconnu s’inscrit dans une continuité historique de service et de soin.
Durant la Première Guerre mondiale, l’Ordre de Malte a déployé des moyens considérables pour venir en aide aux blessés et aux victimes du conflit. Dès les prémices du conflit, l’Ordre de Malte France s’est mobilisé pour répondre aux besoins sanitaires des armées. Grâce à son affiliation à la Société française de secours aux blessés militaires (SSBM), l’Association des membres français de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem a pu mettre en place, dès août 1914, un hôpital auxiliaire de 60 lits au château des Monthairons, à proximité de Verdun.
Ce site stratégique, situé à quelques kilomètres du front, a permis d’accueillir les blessés dans des conditions optimales, malgré les évacuations successives imposées par l’avancée ennemie. L’Hôpital auxiliaire a été transféré à plusieurs reprises, avant de revenir à Châlons en 1915, où il a poursuivi sa mission malgré les bombardements.
Sous la direction du docteur Joseph Récamier et de Madame Marie de Verneuil, infirmière major, l’établissement a soigné plus de 1 200 blessés durant la guerre. Ce déploiement médical, soutenu par des médecins militaires et des bénévoles, illustre l’engagement constant de l’Ordre de Malte au service des plus vulnérables, même dans les heures les plus sombres de l’histoire.
Plus largement, ce sont près de 800 000 personnes qui ont été prises en charge par les différentes structures nationales de l’Ordre de Malte au cours des deux guerres mondiales.
Cette vocation hospitalière, née il y a près de mille ans, se poursuit aujourd’hui à travers des actions concrètes dans 33 pays. L’Ordre de Malte France intervient notamment dans les domaines de la santé, du handicap, de l’exclusion sociale et de l’urgence humanitaire. Ce lien entre mémoire et engagement contemporain donne tout son sens à la cérémonie du ravivage : honorer les morts tout en continuant à servir les vivants.
Comment agir avec nous ?