Secourisme - Publié le 24/04/2018 Lecture 6 min

Porter secours au-delà des frontières : [i]Clément, secouriste bénévole, revient de 15 jours de mission en Bosnie-Herzégovine[/i]

Međugorje : au cœur de la Bosnie, ce haut lieu de pèlerinage voit passer des milliers de personnes chaque jour. Clément Picheau, secouriste bénévole de l’Ordre de Malte France, est intervenu en renfort du 7 au 21 avril sur ce dispositif de secours pour le moins original… et international.

Assurer ensemble la sécurité des pèlerins

Depuis que la Vierge Marie y serait apparue à 6 jeunes croates en 1981, la petite ville de Međugorje est devenue un lieu de pèlerinage important et mondialement connu : elle accueille chaque année, d’avril à octobre, environ 2 millions de visiteurs. Soit, plus de 10 000 personnes chaque jour dont il faut assurer la sécurité, sur un terrain montagneux particulièrement difficile.
Un challenge qui a motivé Clément Picheau, 24 ans, secouriste bénévole au sein de l’Unité Départementale d’Intervention de l’Ordre de Malte France en Seine-et-Marne (77).
« J’étais curieux de travailler sur un poste de secours médicalisé, avec des coéquipiers de nationalités différentes. La barrière de la langue ne me faisait pas peur ! »
Sur place, c’est en effet Malteser Allemagne qui coordonne les secouristes, issus de plusieurs associations européennes de l’Ordre de Malte : bosniaques, croates, allemands, français, italiens… la coopération est totale et les équipes souvent mixtes.
« Plusieurs équipes se relaient dans la journée. Elles sont composées de 3 médecins et 7 infirmiers, épaulés par 2 à 10 secouristes, selon les interventions. »

« J’ÉTAIS CURIEUX DE TRAVAILLER SUR UN POSTE DE SECOURS MÉDICALISÉ,
AVEC DES COÉQUIPIERS DE NATIONALITÉS DIFFÉRENTES »

Clément Picheau

20180424 mission secours clement bosnie article 2

À son arrivée sur place le samedi 7 avril, Clément est accueillie par Helga, la responsable du site. Elle lui présente le staff médical et Zwonomir dit « Zwonko », l’ambulancier croate qui sera son coéquipier pendant les 15 prochains jours. « Le premier jour, la plupart des patients ne parlaient que croate et la présence de Zwonko était donc salutaire. Entre nous, nous parlons anglais… mais sans conjuguer les verbes pour être sûrs de nous comprendre ! »

 

 

 

 

 


Clément en compagnie de Zwonomir

Sur le terrain, « on se sent utile ! »

Sur place, le travail de Clément s’apparente à celui d’un Logisticien Administratif et Technique (LAT) : relever l’identité des patients, gérer la location du matériel médical et veiller à son entretien et sa désinfection.
Les types de problèmes auxquels il doit faire face ne sont pas tellement différents des situations rencontrées en France : « Brûlures, traumatismes, malaises… la veille de mon arrivée, l’équipe a dû aussi gérer une hémorragie et un cas psy. Certaines personnes nous sollicitent aussi pour obtenir des ordonnances ou faire des injections. »
L’évacuation des victimes, en revanche, est plus inhabituelle : Clément a pu en faire l’expérience en conduisant le VPSP (Véhicule de Premiers Secours à Personne) pendant que son coéquipier Zwonko parlait à la victime, de nationalité polonaise.
« Sur certaines routes, on ne peut pas se croiser à 2 véhicules. L’utilisation du gyrophare est même dangereuse, car elle engendre des réactions imprévisibles chez certains conducteurs ! »

20180424 mission secours clement bosnie article 1

Un véhicule d’intervention de Malteser

En intervention, Clément a pu rencontrer chaque jour des personnes de nationalités différentes : irlandais, autrichiens, italiens, indiens… « C’est ce qui a fait toute la richesse de ma mission. En présence de victimes francophones, c’est moi qui me chargeais de faire la traduction en anglais ou en allemand au médecin. »

Sur la Colline des Apparitions, point d’orgue du pèlerinage, le terrain est particulièrement accidenté et dangereux : « À la vue du sol pentu et rocailleux, j’ai compris pourquoi autant de personnes venaient nous voir après être tombées ! »
Durant la mission, une personne âgée a glissé à cet endroit et s’est fracturé le nez. La veille, une autre a dû être évacuée en brancard : une opération délicate en montagne, qui a duré 40 minutes et nécessité beaucoup de prudence. « Nous nous sommes relayés et avons fait plusieurs pauses pour assurer une évacuation en toute sécurité. Zwonko m’a confié que dans les zones les plus difficiles, ils faisaient appel à un renfort spécialisé pour la montagne. »

« EN PRÉSENCE DE VICTIMES FRANCOPHONES, C’EST MOI QUI ME CHARGEAIS DE
FAIRE LA TRADUCTION EN ANGLAIS OU EN ALLEMAND AU MÉDECIN »

Clément Picheau

Le groupe qui accompagnait la victime évacuée depuis la colline est revenu plus tard auprès des secouristes pour les remercier. Un comportement particulièrement gratifiant et récurrent que Clément n’a pas manqué de noter, à plusieurs reprises : « Un jour, une dame est venue nous voir, simplement pour remercier l’Ordre de Malte car un secouriste lui avait sauvé la vie en Italie. Le lendemain, c’est un allemand, sauvé par notre infirmerie il y a 2 ans, qui nous a fait un don. C’est dans ce genre de situation qu’on se sent utiles ! »

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