Handicap mental et psychique : encore trop mal connus ?

Handicap mental et psychique : quelles différences ?

Afin de comprendre la différence entre le handicap mental et le handicap psychique, il convient de revenir à la définition du mot handicap.

Le terme de handicap est défini par la loi du 11 février 2005, article 114 comme suit : 

“Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant”. 

Il existe plusieurs types de handicaps, mais quelles différences entre une personne présentant un handicap mental et une autre avec un handicap psychique ?

Handicap mental

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) donne la définition du handicap mental comme étant “un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ».

Les causes de ce handicap sont diverses et peuvent survenir à la conception, durant la grossesse ou après la naissance. Le handicap mental est lié à une déficience intellectuelle menant la personne qui en souffre à des difficultés de communication, de réflexion et de prise de décision. L’un des handicaps mentaux les plus connus est probablement la trisomie 21.

Les personnes qui en sont atteintes sont donc souvent dépendantes dès l’enfance et ont besoin d’un accompagnement quotidien adapté à leurs besoins et leur situation.

Handicap psychique

La notion de handicap psychique se distingue du handicap mental par son apparition qui reste inexpliquée. En effet, contrairement à la notion définie plus haut, le handicap psychique apparaît à l’âge adulte.

Les capacités intellectuelles de la personne sont en parfait état, mais la personne qui souffre de troubles psychiques ne parvient pas à les utiliser correctement. Le handicap psychique est souvent la conséquence de maladies psychiques ou de maladies mentales comme des troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), des troubles bipolaires, des troubles du comportements, des troubles graves de la personnalité ou encore des troubles schizophrènes. 

Les personnes présentant des handicaps psychiques peuvent être amenées à être accompagnées afin de les aider à l’insertion professionnelle et sociale. La prise de médicaments et quasiment systématique et parfois accompagnée d’un suivi psychiatrique.

Déficience intellectuelle VS handicap mental

La déficience intellectuelle représente une limitation des capacités intellectuelles avec des difficultés de compréhension et des incapacités de réflexion et cognition. Ces dernières peuvent avoir des degrés différents et entrainer des problèmes de communication, de stabilité émotionnelle et d’autonomie sociale.

La déficience intellectuelle apparaît à la naissance ou peut être la conséquence d’un accident grave ayant impacté les compétences intellectuelles.

La déficience intellectuelle et le handicap mental sont des notions différentes, mais elles sont intimement liées puisque la première peut entrainer la seconde.

Handicap mental en France : panorama et chiffres

Les handicaps et troubles mentaux touchent environs 3% de la population et principalement des personnes de sexe masculin. On estime le nombre de personnes souffrant d’un handicap mental à plus d’ 1 million en France. 

Chaque année, plus de 6 000 enfants naissent avec ce handicap dont 1 000 nouveaux-nés avec la trisomie 21. Cette dernière représente plus de 60 000 personnes en situation de handicap en France, soit près de 12% des personnes handicapées mentales.

Quelles structures d’accompagnement spécialisées ?

Il existe de nombreuses structures d’accompagnement spécialisées pour les personnes en situation de handicap mental. En voici quelques exemples :

• Les services d’accompagnement à la vie sociale
• Les services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH)
• Les foyers d’hébergement pour travailleurs handicapés
• Les foyers de vie
• Les foyers d’accueil médicalisé (FAM)
• Les maisons d’accueil spécialisées (MAS) pour les personnes en situation de handicap

L’Ordre de Malte France possède différents établissements pour les personnes en situation de handicap mental ou physique.

L’Ordre de Malte France accompagne les personnes en situation de handicap mental

L’association Ordre de Malte France accompagne les personnes qui souffrent de divers handicaps et notamment les personnes souffrant d’un handicap physique ou mental. De nombreux engagements sont pris par l’association depuis 1985,date à laquelle a ouvert le premier établissement spécialisé pour personnes en situation de handicap.

L’Ordre de Malte France a pour objectif d’offrir aux personnes  atteintes de handicaps lourds des lieux de vie chaleureux et bienveillants, où des professionnels de santé les accompagnent chaque jour. Les résidents sont suivis dans leurs projets de vies et bénéficient de soins adaptés à leurs besoins et leurs capacités. 

Aujoud’hui, plus de 300 personnes en situation d’autisme ou de handicap mental, et plus de 150 personnes en situation de handicap physique et de polyhandicap sont accompagnées au sein de 4 établissements médico-sociaux de l’Ordre de Malte France spécialisés dans le domaine.