Accouchement en Afrique. Quels risques encourt une femme enceinte ?

accouchement en Afrique avec l'Ordre de Malte France

Dans les pays en développement, les femmes enceintes ont beaucoup plus de risque de décéder pendant un accouchement en Afrique. Selon Le Groupe interacadémique pour le développement, les ratios de mortalité maternelle en Afrique de l’Ouest sont de 1020 / 100 000 naissances en 2000. Le dernier ratio élevé que l’Europe occidentale ait connu remonte au 18e siècle.

 

Excepté dans les métropoles, les ratios de mortalité n’évoluent pas en Afrique subsaharienne. La situation actuelle des femmes enceintes est particulièrement alarmante, ce qui oblige de nombreuses associations à intervenir. L’Ordre de Malte France assure une mission vitale : développer les ressources médicales et agir auprès des mères afin de limiter les risques de santé des mères et de leur bébé.

Pourquoi une femme enceinte peut-elle décéder pendant son accouchement ?

Les femmes africaines sont  susceptibles d’avoir des complications, notamment à cause du manque d’infrastructures et de matériel. Certains déterminants socio-économiques engendrent aussi un surplus de décès maternels par rapport à d’autres pays.

Les décès maternels sont souvent liés aux causes médicales suivantes :

– Hypertension artérielle

– Obstruction pendant l’accouchement

– Hémorragies

– Infection et septicémies après l’accouchement

– Avortement pratiqué dans de mauvaises conditions

– VIH

– Maladie infectieuse : Paludisme, Tuberculose, le choléra

Un manque d’accès aux soins et à un personnel qualifié pour un accouchement en Afrique

99% des décès maternels qui sont recensés en Afrique pourraient être évités si les mères recevaient des soins médicaux adaptés. De nombreux services de santé africains manquent terriblement de personnel et de moyens.

Le manque de matériel, de médicaments et de poches de sang sont fréquents dans les établissements hospitaliers. Cette situation impacte grandement la prise en charge des grossesses en Afrique. Certaines femmes qui auraient besoin d’une césarienne en urgence ne peuvent pas en bénéficier. Le manque de médicaments anesthésiants, de gants chirurgicaux ou encore de fils de suture empêchent les médecins de pratiquer des interventions obstétricales chirurgicales adaptées.

Les banques de sang sont inexistantes dans certaines régions de l’Afrique. Dans d’autres, elles sont mal organisées et mal gérées, ce qui entraîne une pénurie de sang et une qualité de sang médiocre. Enfin, les tests de dépistage du VIH sont souvent manquants, entraînant des risques importants de transmission et donc l’impossibilité de transfuser le sang prélevé. Pourtant, les hémorragies sont la première cause de décès des femmes suite à leur accouchement.

Le personnel médical est fréquemment mis en cause pour leur négligence ou le manque de formation dont ils bénéficient. De nombreuses sages-femmes ne réalisent pas les soins prénataux requis comme la mesure de la pression artérielle, la recherche d’éventuels saignements vaginaux ou encore de potentiels œdèmes. Certains soins infirmiers sont inadaptés au cas de la patiente et engendrent plus de complications qu’ils ne soignent. Les consultations gynécologiques et accouchements sont parfois pratiqués par des élèves par manque de personnel. Les femmes sont forcées d’accoucher dans des positions inadaptées, ce qui rend les relations entre patients et soignants compliquées.

Les mères et les nourrissons sont particulièrement vulnérables durant les premiers jours et les premières semaines qui suivent l’accouchement. Il est donc essentiel d’améliorer les services de soins pour sauver ces vies.

accouchement en Afrique

Des causes économiques et culturelles qui accentuent la mortalité des femmes enceintes. 

Dans les pays en développement, certains facteurs culturels sont la cause de décès maternels qui pourraient être évités. C’est notamment le cas de l’Afrique où la femme est principalement valorisée au travers de sa capacité à procréer et à être mère. Plus le statut social de la femme est bas, plus la mortalité maternelle est élevée.  Cette culture amène des femmes particulièrement jeunes et vulnérables à avoir de nombreux enfants et des premières grossesses à risque trop tôt. Au Nigeria, les adolescentes de moins de 15 ans ne représentent que 6% des accouchements et pourtant contribuent à plus de 30% des décès maternels jusqu’à la fin des années 80.

Les femmes les plus pauvres sont aussi les plus touchées par les complications et les risques d’accouchement. Elles souffrent souvent de malnutrition chronique et ont un accès aux soins particulièrement limité, ce qui rend leur situation difficile. Parfois obligées de travailler jusqu’au terme de la grossesse, la préparation à la naissance est inexistante et l’arrêt du travail ne dure que quelques jours. Ces femmes étant peu éduquées et informées, elles ne savent pas toujours où se rendre pour accoucher dans de bonnes conditions et subissent des infections ou des hémorragies pouvant entraîner leur décès et celui de leur bébé.

Aujourd’hui, les données sont rares et il est difficile de savoir dans quelle mesure la situation s’est améliorée ou non en Afrique.

Les stratégies de lutte contre la mortalité maternelle en Afrique

L’Ordre de Malte France apporte des soins adaptés aux mères et à leurs bébés grâce à différents établissements de soins en Afrique Subsaharienne. L’objectif est de prendre en charge un maximum de femmes en fin de grossesse afin de leur permettre d’accoucher dans de bonnes conditions avec une gynécologue et un service pédiatrique.

La pédagogie est aussi au cœur des actions de l’association qui approche les mères et futures mamans dans le but de leur expliquer les bonnes pratiques à avoir à l’approche de leur accouchement et d’éviter les complications. Nous agissons aussi après la naissance dans le but de prévenir et de lutter contre la malnutrition infantile.

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Découvrez les deux maternités dans lesquelles l’Ordre de Malte France agit : à Madagascar et en Palestine.

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