Maladie d’Alzheimer : quels sont les traitements ?

©DiegoRavier

 

La maladie d’Alzheimer nécessite à ce jour la prise de traitement médicamenteux. Pour préserver les capacités des personnes touchées par la maladie, les équipes médico-sociales de l’Ordre de Malte France accompagnent au quotidien les personnes âgées atteintes d’Alzheimer. Des traitements existent néanmoins pour soulager les symptômes de la maladie.

 

Traiter les symptômes de la maladie

Les traitements proposés à ce jour visent généralement à diminuer les symptômes de la maladie. Néanmoins, différents types de traitements existent pour lutter contre l’Alzheimer, ces traitements permettent :

 

  • de retarder l’évolution des symptômes
  • de stabiliser l’état de santé du malade
  • d’améliorer de façon transitoire l’évolution de la maladie

 

Il faut savoir que la prescription des médicaments peut varier en fonction de l’état de santé de la personne et de l’avancée de sa maladie. D’autre part, la dose prescrite peut aussi varier. Il existe beaucoup d’effets secondaires suite à l’utilisation de ces médicaments, il y a parfois besoin de plusieurs mois avant de trouver un traitement médicamenteux réellement adapté à la personne. Dans ce cas de figure, la dose peut être diminuée par le médecin s’il l’estime judicieux.

 

Seulement certains médecins peuvent réaliser une prescription de ces traitements contre l’Alzheimer, les neurologues et gériatres en font partie.

 

Un traitement pour les premiers symptômes de l’Alzheimer

Les médecins peuvent prescrire un traitement utilisé dans les premiers stades de la maladie. Il vise à diminuer les symptômes légers à modérés. Il s’agit d’inhibiteurs de la cholinestérase, cette catégorie de traitement a une action spécifique sur le développement de la maladie.

 

Les scientifiques ont constaté que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer voient leurs neurones détruits progressivement. Ils sont par conséquent en manque d’un neurotransmetteur appelé acétylcholine. L’acétylcholine, c’est tout simplement une substance organique chimique qui va permettre de transmettre l’influx nerveux entre les neurones. Si les cellules nerveuses sont atteintes par la maladie, alors la personne a moins de neurotransmetteurs. C’est en partie à cause de ce phénomène que la personne atteinte d’Alzheimer subit des troubles cognitifs.

 

Techniquement, les traitements inhibiteurs de l’acétylcholinestérase vont venir accentuer, dans certaines zones du cerveau, la concentration d’acétylcholine.

 

Le principal aspect négatif de ce traitement est qu’il devient de moins en moins efficace progressivement. Cependant, il reste une bonne solution pour les débuts de la maladie.

 

Quel traitement pour les symptômes plus graves de la maladie d’Alzheimer ?

Les antiglutamates sont généralement utilisés dans le cadre de symptômes modérés à graves. Il s’agit d’antagonistes des récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate). C’est-à-dire qu’ils servent à remplacer certaines molécules, comme les glutamates, qui contribuent à l’évolution de cette pathologie neurodégénérative.

 

Le chlorhydrate de mémantine, par exemple, est un médicament anti-glutamate donné pour atténuer les symptômes. Il agit dans le cerveau en se fixant sur les récepteurs de NMDA. En remplaçant les glutamates sur ces récepteurs, le médicament empêche la propagation des glutamates.

 

Il existe également des traitements administrés pour les troubles du comportement qui peuvent être communs à d’autres pathologies. Dans ce cas de figure, les médicaments visent à atténuer les troubles mais ne sont pas spécifiques à la maladie d’Alzheimer.

 

Un tout nouveau traitement Alzheimer

Aux États-Unis, un tout nouveau traitement contre l’Alzheimer pourrait bien voir le jour. Les laboratoires Biogen travaillent sur un concept différent de ce qui a déjà été mis en place.

 

L’Aducanumab est un anticorps ciblant la bêta-amyloïde, l’une des protéines qui s’accumulent dans le cerveau des patients atteints d’Alzheimer. Le traitement a pour objectif de détruire ces plaques par le biais de l’injection d’anticorps.

 

Les études montrent qu’une exposition à de fortes doses sur une longue durée à l’Aducanumab peut modifier le processus de la maladie d’Alzheimer. L’Aducanumab serait à ce jour le traitement le plus avancé en ce qui concerne le ralentissement de l’évolution de la maladie. Ce “vaccin thérapeutique” attend l’approbation de la Food and Drugs Administration (FDA)  pour être proposé à grande échelle.

D’autres projets thérapeutiques visent le remplacement des neurones atteints par les lésions cérébrales. Pas encore au point, nous attendons patiemment l’évolution des possibilités scientifiques autour de ces méthodes.

 

Qu’en est-il des traitements non médicamenteux ?

Parce que les traitements médicamenteux induisent de nombreux effets secondaires, l’Ordre de Malte France, avec l’aval de l’équipe médicale, a fait le choix d’une approche non-médicamenteuse pour la prise en charge des résidents. Les doses des traitements des personnes âgées sont diminuées au maximum pour amoindrir les réactions secondaires non désirées (maux de tête, vomissements…)

 

Il existe différentes thérapies destinées à préserver les capacités de la personne malade le plus longtemps possible. Naturellement, ces soins sont tout à fait cumulables à la prise de médicaments.

 

Thérapie par réminiscence

La thérapie par réminiscence est beaucoup utilisée dans les EHPADs de l’Ordre de Malte France, comme à la Maison Saint Paul par exemple, où des personnes âgées dépendantes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’Alzheimer empêche progressivement les personnes de se remémorer des événements. Dans un premier temps il s’agit de souvenirs récents, puis plus anciens au fur et à mesure de l’avancée de la maladie.

 

Cette méthode permet aux personnes de parler de leur vie antérieure en utilisant des supports comme des photos ou vidéos, de la musique ou d’autres objets faisant sens. C’est la mémoire des événements anciens qui est la plus sollicitée durant la thérapie par réminiscence. La personne peut donc relier le passé au présent à l’aide de souvenirs et d’émotions.

 

Médiation animale

Des études prouvent que la médiation animale, ou zoothérapie, a de nombreux bienfaits sur les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Regain de communication verbale, développement de la motricité fine, lutte contre la perte de mémoire émotionnelle, réconfort relationnel,  réduction du stress, les avantages de la médiation animale sont multiples.

 

Qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat ou encore d’un lapin, l’animal est vu par le patient et l’équipe médicale comme un réel partenaire de soin. À la Maison Saint Jean de l’Ordre de Malte France, on observe au bout de plusieurs mois une amélioration significative des capacités motrices, des fonctions cognitives et psycho-affectives.

 

Méthode Snoezelen et éveil sensoriel

La mémoire est sollicitée par les 5 sens. Au quotidien on l’observe assez aisément : un parfum peut remémorer instantanément le souvenir d’un moment agréable. Il s’agit de la mémoire olfactive. Ce phénomène fonctionne également avec les autres sens, le goût, la vue, le toucher ou encore l’ouïe. Chacun d’entre eux permet de rappeler un événement passé.

C’est en se basant sur cette expérience que l’Ordre de Malte France organise des ateliers d’éveil sensoriel, comme le fait régulièrement la Maison Ferrari. La méthode Snoezelen fait écho à l’utilisation des sens : atmosphère douce, mise en scène de lumières et stimulis sonores relaxants, tout est mis en œuvre pour donner au résident la possibilité de se concentrer sur la recherche de ses souvenirs.

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