Le point sur les traitements contre le coronavirus

© ORDRE DE MALTE France

 

Encore trop peu connu par la communauté scientifique, il n’existe à ce jour pas de traitement contre le coronavirus diffusé à grande échelle. Pourtant, des centaines de laboratoires présents sur tous les continents réalisent des essais cliniques pour un nouveau traitement. Entre vaccins, antibiotiques ou encore traitements à base d’anticorps, il est difficile de s’y retrouver. Malgré le peu de remèdes, l’Ordre de Malte France se mobilise pour limiter la propagation du virus. Les personnes les plus à risques sont celles qui côtoient la rue, c’est pourquoi les dispositifs d’urgence comme Soli’Malte sont essentiels dans cette lutte contre l’épidémie.

 

Où en est la recherche sur les vaccins ?

Le laboratoire Astrazeneca développe un vaccin dans le but de stopper la pandémie. Ce nouveau vaccin appelé AZD1222 a reçu des fonds pour une diffusion prochaine à grande échelle. Néanmoins, l’Agence européenne du médicament (EMA) a exprimé qu’il faudrait attendre entre 12 et 18 mois avant que le vaccin ne soit mis au point et disponible en quantités suffisantes.

 

Le vaccin de la rougeole

À l’Institut Pasteur, des recherches sont effectuées sur le vaccin de la rougeole pour obtenir un remède potentiel contre l’épidémie de Sars CoV-2. Ce vaccin est utilisé comme base pour y ajouter des gènes de Covid-19, l’objectif étant d’observer la réponse immunitaire pour pouvoir effectuer des essais cliniques.

 

Le fait de démarrer sur la base d’un vaccin déjà existant permet de s’assurer de son aspect inoffensif sur l’être humain, une étape de gagnée qui permet l’accélération des recherches scientifiques. Les futurs essais cliniques en phase II et III sont prévus pour le mois de décembre.

 

Vaccin BCG (tuberculose) :

Le vaccin BCG est l’une des pistes favorables pour neutraliser le virus Sars CoV-2. Il a été observé que dans les pays où la couverture vaccinale BCG est importante, moins de personnes sont gravement touchées par le Covid-19. Il a été également mesuré dans ces pays, une surprenante baisse de la mortalité par infection respiratoire virale. En cause, les personnes atteintes par le Covid-19 aurait une charge virale inférieure à la moyenne. De quoi éveiller les espoirs autour d’un vaccin concret.

 

Même si les scientifiques espèrent trouver un vaccin effectif rapidement, le temps de le développer et de le délivrer à tous les pays pourrait nous amener à l’horizon 2021. Les recherches pour des thérapies alternatives sont en cours.

 

Thérapies à base d’anticorps

Une deuxième piste est encourageante selon la communauté scientifique : les thérapies à base d’anticorps. Mais qu’est-ce qu’un anticorps ? Il s’agit de molécules générées par l’organisme qui sont utiles pour lutter contre une infection.

Ce type de thérapie a pour objectif de bloquer l’entrée des protéines du coronavirus dans les cellules humaines. Le traitement par anticorps avait été très efficace pour neutraliser les épidémies de grippe H1N1 et de virus Ebola. Les anticorps monoclonaux pourraient bien trouver leur place dans le traitement contre le Covid-19.

Aux États-Unis par exemple, le groupe pharmaceutique Eli Lilly mise sur deux thérapies à base d’anticorps. Les toutes nouvelles prétendantes au remède se nomment respectivement : LY-CoV555 et JS016.

Parmi ces recherches, on peut également nommer les avancées de l’équipe Inserm à l’Institut Pasteur. Leurs manipulations consistent à isoler des lymphocytes B, mémoires spécifiques du virus, issus du sang de patients en rémission, pour ensuite produire des anticorps monoclonaux.

À Nantes, la jeune biotech française Xenothera voit ses recherches progresser rapidement : grâce aux levées de fonds, un premier candidat médicament a vu le jour, XAV-19. Il s’agit ici d’un d’une thérapie à base anticorps polyclonaux humanisés.

La création d’une thérapie par anticorps est bien plus rapide à réaliser qu’un vaccin, ce qui constitue un avantage non négligeable dans cette course contre le Covid-19.

 

La trithérapie fait son chemin

La trithérapie est un traitement à base de trois principes actifs, utilisé notamment pour des patients atteints par le VIH, la sclérose en plaques ou encore l’hypertension artérielle.

À Hong-Kong, une équipe de médecins a réalisé des tests sur 127 patients touchés par le coronavirus. L’un des deux groupes de patients s’est vu administrer un traitement suivi par les personnes atteintes par le VIH et l’autre groupe s’est vu prescrire en plus de ce traitement, des doses d’un antiviral spécifique ainsi que des traitements pour la sclérose en plaque. Les résultats de ce test démontrent que le second groupe de patients s’est senti mieux au bout de 4 jours et a été testé négatif au bout de 7.

Une étude avec un plus grand nombre de patients permettrait d’asseoir les résultats au sein de la communauté scientifique.

 

L’orage de cytokine : une piste pour un traitement ?

Il a été observé que les patients gravement atteints par le Covid-19 subissent un syndrome de détresse respiratoire aigu. Ce symptôme engendre des difficultés respiratoires menant le patient à l’hospitalisation. Les chercheurs pensent qu’un orage de cytokine est à l’origine du problème.

On vous explique : La cytokine se caractérise comme un système de défense de notre organisme. Elle favorise la réaction inflammatoire pour défendre le corps contre une agression extérieure, par exemple un virus. La production de cytokines peut augmenter radicalement chez les patients gravement touchés par le Sars CoV-2. Il s’agit d’un orage de cytokines.

En partant de ce postulat, des essais sont menés par la société de biotechnologie Abivax. Leur candidat médicament est le ABX464, présenté par le Dr Eric Cua, infectiologue au CHU de Nice. Il s’agit du premier centre de recherches au monde à pouvoir inclure des patients dans ses recherches de traitement contre le Sars CoV-2. Les patients participants sont ceux susceptibles d’avoir une forme grave de la maladie.

Dans le même mouvement le médicament Anakinra, traitement anti-rhumatismal, permettrait de contrôler l’orage de cytokines. Les résultats sont encourageants selon les médecins. La réponse se trouve-t-elle autour de la cytokine ?

 

Et la chloroquine alors ?

L’hydroxychloroquine et l’azithromycine sont un dérivé de la chloroquine, traitement promu par le Dr Raoult pour lutter contre le virus Covid-19. Ce traitement a longuement fait polémique car proclamé trop rapidement comme solution contre le virus, sans pour autant avoir fait l’objet d’études abouties. C’est pourquoi l’OMS a demandé l’arrêt des essais cliniques de la chloroquine temporairement. L’Organisation Mondiale de la Santé devrait donner un nouvel avis après analyse sur l’étude de The Lancet fin juin.

Alors que les recherches continuent pour trouver un traitement efficace contre le coronavirus, l’Ordre de Malte France se mobilise plus que jamais pour pallier les difficultés de cette période. Dans plusieurs villes de France, nos secouristes prêtent main forte dans la gestion de centre de dépistage. Masques, gants, kits d’hygiène ou encore tensiomètres, vos dons nous permettent de déployer des dispositifs d’urgence sanitaire. Vous souhaitez agir avec nous ? Rendez-vous sur notre site.

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